Merci beaucoup DD pour la fiche
Il me reste 10 minutes encore à voir (je fais souvent un bloquage sur les 10 dernières minutes
) mais globalement ce que j'en retiens, c'est que c'est sombre. Très sombre. Je n'ai jamais lu le livre, mais je savais que c'était pas sensé être joyeux; cela-dit l'image renforce la chose en étant à la limite du dé-saturé, et on en devient avides des couleurs qui n'apparaissent (et encore, en fantôme) que dans quelques scènes réunissant Pip et Estella. C'est très beau, d'une esthétique vraiment soignée, c'est presque un tableau mouvant. Mais c'est aussi franchement glauque.
En bref, sur le fond comme sur la forme si on n'a pas le moral ça ne va pas franchement aider xD. le côté amusant est que sur quelques plans, certains personnages on tout à fait l'air de sortir d'une histoire de zombies
(je pense notamment à l'apprenti du maréchal qui n'aurait pas détonné dans un épisode de The Walking Dead)
Côté Trivia, c'est un chouette clin d'oeil que de retrouver Harry Lloyd dans une adaptation de Dickens, d'autant que j'ai beaucoup aimé à la fois son personnage et son interprétation. Je commence à être franchement impressionnée par la palette dont dispose ce garçon (et il a toujours le chic pour sortir de temps en temps des mimiques qui me font beaucoup rire xD).
Le héros m'a par contre laissée assez indifférente. De même qu'Estella à vrai dire (quoi que dans son cas, elle a dépassé l'indifférence pour taper dans l'agacement. Je ne l'aime pas, mais je me doute que l'on n'est pas tout à fait sensé l'aimer de toute manière. Comme elle le dit si bien, son seul intérêt est d'être la lame de sa mère et le processus qui l'y a conduite est tout ce que je retiens d'elle. Sans vraiment ressentir de pitié pour autant.)
Par contre j'ai adoré la maison. En tant que lieu déjà, cet endroit est passionnant, même si très glauque. Il y a une espèce de fascination morbide à le voir pourrir en même temps que sa propriétaire.
Et il y a Miss Havisham, grandiose. J'avoue n'avoir à mon souvenir jamais vu Gilian Anderson ailleurs que dans X files (et ne pas avoir revu X files depuis l'arrêt de la série donc ça commence à faire vieux), mais elle est ici assez exceptionnelle. Elle met très mal à l'aise malgré l'écran qui nous sépare, et elle a dans le même temps quelque chose de vraiment envoûtant. C'est un sacré travail qu'elle fournit, ça aurait été si facile d'en faire trop, mais elle se maintient avec brio sur le fil fort mince qui sépare le trop du pas assez.
Tout à fait comme les papillons épinglés au mur, elle n'est plus qu'une enveloppe morte, reflet d'une beauté aujourd'hui fanée. Fantôme errant dans les ruines d'un conte de fées avorté... Elle m'a complètement fascinée.
Et sa dernière scène est absolument bouleversante d'horreur et de beauté tout emmêlés.
En bref, je ne pense pas que je peux dire que j'ai aimé, parce que j'ai été assez indifférente à la partie principale de l'intrigue et parce que c'est un peu trop déprimant pour moi. En plus de ça, je me suis sentie assez poisseuse à la sortie
Mais je ne regrette pas le visionnage, déjà parce que la qualité de la photographie mérite le coup d'oeil, mais surtout pour la rencontre avec cette hypnotique Miss Havisham.